Ramón Piñeiro
Directeur d’exploitation

PORTRAIT

La rénovation de la flotte et la modernisation de nos navires sont notre grand défi

Le parcours qu’a suivi ce galicien de Saint-Jacques-de-Compostelle est intéressant à mentionner : à peine avait-il fini ses études d’architecte naval un 6 novembre que le 16, il travaillait déjà dans la Compagnie, à Barcelone. Ce n’est qu’en dix jours que Ramón est passé de la théorie universitaire à la réalité de la navigation la plus grande. Mais attention, ce n’est pas un simple architecte naval, c’est aussi un poète : rationnel et bucolique en même temps. Il porte le drapeau du Centenaire avec le pavillon d’origine sur sa cravate.

Exploitation… ça veut dire quoi ?
C’est ce que nous appellerions, dans le monde de l’entreprise, la direction des opérations. Nous créons des trajets, nous optimisons l’espace dans les cales, nous évitons que les bateaux ne s’arrêtent, projetons les échouements pour l’entretien des navires, gérons les affrètements, les équipages, le carburant, etc. En somme, nous assurons la continuité des opérations de la flotte.

Miguel PardoQu’est-ce-qui est le plus compliqué ?
Ce sont toujours les personnes. Savoir établir un équilibre entre l’expérience et le travail en équipe. Les meilleurs professionnels du monde du domaine des ferrys travaillent dans cette Compagnie ; il’ n’y a que très peu de compagnies qui peuvent en dire autant.

Quel est l’investissement pour l’exploitation ?
Nous avons près de 200 millions d’euros de dépenses renouvelables chaque année. De ces dépenses, nous en destinons 50 millions à la consommation de carburant, 40 aux affrètements, 65 à la maintenance et le reste est destiné aux opérations du navire au port.

C’est une unité de dépense ?
Ce qui fait partie de la navigation oui, mais elle a des sociétés dépendantes qui sont aussi des unités de revenu, comme par exemple, le terminal Ferry de Barcelone ou le consignataire Agencia Marítima Transhispánica. Nous avons aussi des lignes d’activités de services à des armateurs tiers, comme au port de Valence, où nous opérons toutes les escales de croisières.

D’où naît la proposition d’acquérir des navires ?
Elle naît des besoins de la Compagnie et des plans stratégiques convenus avec les actionnaires, mais elle est consultée auprès de la direction d’exploitation, en tant qu’experts en la matière.

Deux réunions du Comité de direction par mois.
Oui, l’une pour les résultats à la clôture du mois, avec une prévision de ce qui va se passer et l’autre de transformation. Nous travaillons sur tout un plan de projets, dans lesquels différents départements, gérés par l’un des membres du comité, interviennent. Nous voyons bien qu’aujourd’hui, le Comité de direction s’est rapproché du reste de la compagnie. Il est là le grand changement.

Votre poste est stressant ?
Assez.

Comment le gérez-vous ?
J’ai la chance de pouvoir compter sur trois des personnes qui ont le plus d’expérience dans la Compagnie : Abel Aleixandre, capitaine depuis 35 ans, directeur de la flotte, et à la tête des capitaines ; Agustín Aguilera, chef mécanicien et directeur techniques, avec 40 ans d’expérience, je n’étais même pas encore né qu’il construisait déjà des bateaux au Japon. Et enfin, Manuel Baeza, capitaine de la flotte marchande qui gère la direction des opérations. C’est un trépied qui supporte la tension opérationnelle de la compagnie de manière exemplaire.

Qu’est-ce-qui vous réjouit de venir travailler tous les jours ?
C’est un plaisir de travailler dans mon secteur, au poste le plus ambitieux pour un architecte naval, dans la plus grande compagnie maritime d’Espagne et surtout, le fait de partager ce plaisir avec les personnes avec lesquelles je travaille.

Ambitions de la Direction d’exploitation
La rénovation de la flotte et la modernisation de nos navires sont notre grand défi.

LIGNE DE FLOTTAISON

Que vous évoque la mer ?
Expérience, aventure.

Que signifie pour vous travailler dans une compagnie centenaire ?
J’en suis très fier, c’est comme jouer la finale de la ligue des Champions.

Les valeurs de Trasmediterranea
Responsabilité dans la gestion, l’excellence dans le respect des actifs et du personnel.

100 ans de… excellence